mardi 27 septembre 2011

12 septembre 2011

Cette soirée du conseil a eu lieu à la salle Leclerc du centre Guérin dans le secteur La Plaine.

Comme mon travail m’a tenue éloignée de cette assemblée, des collègues du Renouveau Terrebonne ont pris la relève pour rédiger le compte rendu!

Je remercie Thibaud de la Marnierre pour y avoir mis sa couleur! 

Monsieur le Maire était de Terrebonne humeur.

Après la salutation debout au Conseil Municipal, une longue litanie soporifique de chiffres ésotériques rapidement marmonnés, suivis de la sempiternelle formule “Tous sont d’accord”, la période des questions… 

 1-  Est-ce que la ville projette de fusionner certains services municipaux avec les villes voisines ?
— NON ! (ferme).

2 -  Est-ce que la ville est en train de négocier la fusion des services de police de Terrebonne et Mascouche ?
— NON. Il n’y a eu aucune rencontre sur ce sujet. 

3-  Quels en seraient les avantages ?
— … j'm'ai pas questionné la dessus. 

4- Quand le rapport du Ministère sera-t-il rendu public ?
— aucune idée et le Ministère n'a jamais dit si cela serait prévu pour mai ou pour l'automne

Les enquêtes, etc? C'est fini, on ne sait pas quand on aura les conclusions, on ne s'y intéresse pas. On s'en moque très ostensiblement. On a gagné (ou on le pense) et on tient à le faire sentir. 

5- pourquoi la ville accepte encore des soumissions et octroie plus de 5 millions en contrat à TEM vu la situation de conflit d'intérêt ?
Monsieur le Maire n’a pas du tout apprécié la question. C’est du mémèring et des allégations de gens qui regardent TVA, ce qui est un manque de jugement. Ce n'est aucunement un conflit d'intérêt. M. Robitaille allègue qu'il est ami avec NT depuis plus de vingt-cinq ans et vu la nature de ces liens amicaux il n'y a pas du tout conflit d'intérêt. Par ailleurs, tant qu’une entreprise n’a pas été définitivement condamnée elle peut soumissionner. 

6- Boulevard Laurier : 0,5 kilomètre de plus aurait été suffisant pour alléger le trafic. Pourquoi ce reste de goulot d’étranglement ?
— Bon là le ministère est en cause c'est lui qui nous donne du fil à retorde ; donc j'ai offert l'aide des citoyens car nous en avons tous marre de cette situation ; j'ai obtenu de bonnes réponses sauf que n'est-ce pas là qu'un commerçant se plaint de ne pas pouvoir fermer son fossé, comme l'animalerie ? Faut voir ce dossier ; je crois que cela est important mais ça ne dépend pas de la Ville. 

Le Maître de céans était en feu. Il avait dû bien fêter son anniversaire, la veille (11 septembre, date mémorable à plus d’un titre, donc). 

Très sûr de lui, très affirmatif, très “c'est-moi-le-seul-chef-ici”.
Il a bien affirmé qu'il n'avait été aucunement question de fusion. Jamais. 



À son habitude, il s'est montré plutôt condescendant avec les rares femmes qui ont osé venir au micro. 

Il a été très insultant pour les journalistes en général et TVA en particulier. Les deux jeunes femmes déléguées par La Revue et Le Trait d'Union ont dû apprécier mais n’en ont pas fait mention. 

Fait notable, TOUTES les publications de la ville mentionnées cette fois ont été faites au Trait d'Union, et que La Revue n'a pas été mentionnée une seule fois.

La prochaine séance ordinaire se tiendra dans le gymnase de l’école Marie-Soleil-Tougas, 3425, rue Camus, Terrebonne-Ouest, le mardi 11 octobre 2011, à 19 h 30.

samedi 24 septembre 2011

Savez-vous trouver des sous à la mode, à la mode, Savez-vous trouver des sous à la mode de chez nous ?

Le financement des partis politiques est le talon d’Achille de la démocratie. 

Comme on sait, le divin Achille (demi-dieu, en fait : sa mère était une déesse) était invulnérable, sauf au talon, par lequel le tenait sa mère quand elle le plongea dans la fontaine magique qui lui conféra ce don. C’est donc par là qu’un archer d’Ilion le blessa, ce qui le fit mourir. L’asepsie, en ces temps reculés, était encore un peu moins bonne que dans nos hôpitaux. 

Pareillement, les systèmes politiques des pays qui se prétendent démocratiques – à l’exclusion des défuntes “démocraties populaires” — sont relativement satisfaisants sur le papier, mais laissent une porte d’entrée, à peine dérobée, aux pires malversations.

Pour reprendre la métaphore infectieuse, une affection apparemment anodine comme l’herpès cause des lésions par lesquelles peuvent entrer des agents nettement plus agressifs, comme le HIV. 

Les institutions démocratiques, donc, ne sont pas si terriblement mauvaises. Perfectibles, sans doute, mais… 
Les lois foisonnantes peu ou mal appliquées, les règlements pusillanimes nous étouffent sans nous soigner. Une loi ne vaut que si elle est effectivement appliquée, et dans l’esprit qui l’a fait rédiger. On en est loin. 

Le directeur général des élections du Québec, qui ne pouvait décemment pas ne pas réagir à toutes les “affaires” qui agitent le  marigot politique (ça fait crier les grenouilles grenouillantes), a formulé de nouvelles règles censées réintroduire un peu de décence, à défaut d’honnêteté, dans le financement des partis politiques. Il a donc pondu ce qu’il a pu. 

Et puis l’éléphant blanc est éclot. Ces règles nous pavent le chemin avec tant de bonne volonté que, à l’instar de la constitution de la défunte URSS, elles sont inattaquables. Sur le papier. 

Oui mais voilà, les formalités sont telles que les petits partis qui ne peuvent s’offrir les services d’un spécialiste des arcanes financiers gouvernementaux sont complètement déconcertés, et les citoyens sont effrayés par ce qu’ils perçoivent comme du harcèlement administratif assorti de menaces. 

C’est très estimable de vouloir bien faire. On dit qu’on veut assainir le financement des partis. Mettons que ce soit le cas. Cela sera-t-il ?

Le gros problème de la politique des pays dits démocratiques, c’est que nous vivons dans un système “au plus fort la poche”, et le plus fort, c’et celui qui a les poches les plus pleines. Pour se faire élire, il faut absolument dépenser beaucoup, énormément, toujours plus. Et ce ne sont pas les citoyens qui peuvent fournir de tels capitaux. 
Les politiciens, ou aspirants politiciens, sont donc livrés pieds et poings liés aux gros intérêts, qui sont tout disposés à proposer des contributions en liquide. Bien entendu, ils s’attendent, ce qui est normal, à un retour sur investissement. 

Alors ? Le politicien n’a qu’une alternative, deux choix : ou bien il reste propre et n’est pas élu, ou bien il mange à la même mangeoire que tous les autres et se fait élire. C’est la brutale réalité. 

Les nouvelles règles y changeront quelque chose ? Absolument rien. Elles ne gêneront que les tout petits, les naïfs, les honnêtes — pour ne pas dire les caves. 
Les professionnels du financement politique connaissent déjà tous les itinéraires détournés, et ne verront même pas passer les fonds qui iront directement de leurs généreux bienfaiteurs à des organes de presse (par contras publicitaires interposés) ou des prestataires de service qui n’auront rien à leur refuser.  

Moralité ? On nous prend…. Pour ce que nous sommes. 

Thibaud de La Marnierre,
Renouveau Terrebonne

On nous casse tout, on nous dit rien


Le titre fait allusion à une chanson de Jacques Dutronc.

-
Nous vivons en démocratie. Enfin, c’est ce qu’on dit. C’est le régime politique qui est fait, selon la définition, “par et pour le peuple”. Mais que signifie ce mot si les détenteurs du pouvoir politique – je ne dis pas simplement “le pouvoir” ne soyons pas naïfs – ne daignent pas informer les citoyens ? 

Ne parlons pas des media écrits ou électroniques, qui pour la plupart ne peuvent se permettre de déplaire à leurs actionnaires, ni des journalistes qui ne sauraient mordre la main qui les nourrit. Ces pauvres gens sont exposés à la pire des dissonances cognitives – le terme est à la mode ces temps-ci – car ils sont constamment forcés de fouler aux pieds les principes qui les ont attirés dans leur profession. Ils ne sont pas les seuls, loin de là. 

Mais parlons des élus, eux qui sont amenés à laisser croire qu’ils sont aux commandes, qu’ils prennent les décisions, mais qui n’ont, comme l’avait jadis si justement écrit Richard Martineau dans le Voir, pas plus de liberté de manœuvre qu’un semi-remorque qui recule dans une ruelle. Je crois bien que cette métaphore est ce qu’il a fait de mieux dans toute sa carrière de plumitif. 

Les élus, donc — et on passera pudiquement sur la façon dont ils l’ont été – sont censés gouverner “pour et par le peuple”, c’est à dire dans l’intérêt des citoyens et en prenant leurs opinions en considération. 

Or la fusion de Terrebonne et de Mascouche, qui est un secret de polichinelle, n’a jamais été annoncée, n’a jamais fait l’objet d’une consultation de la population ni d’aucun débat public (on veut croire que les gens qui comptent, eux, ont donné leur avis). Le maire de Terrebonne, à qui la question fut posée par une ancienne candidate de Renouveau Terrebonne, a répondu très fermement qu’il n’en était pas question, « pas de notre côté en tout cas », et que c’était encore une rumeur ou une allégation, sans doute propre à n’intéresser que les gens qui aiment regarder TVA, qui serait apparemment l’exemple même de mauvaise information. 

Car comme chacun sait, il n’y a jamais eu rien, absolument rien de vrai dans tout ce que ces journalistes au mauvais esprit ont déterré. 

Ah bon. Lisez donc La Presse - ah mais c’est encore l’Empire. Alors regardez RDI, lisez Le Devoir. Y a-t-il des limites au déni ? 

Cependant, on a vu dans un lieu public les deux maires de la couronne nord qui ont le plus d’allégations accrochées derrière leur pare-choc, comme autant de bruyantes casseroles, discuter dans un lieu public, haut et fort, de leur avenir dans la future ville. 

Pourtant, on sait que la discrète fusion des services municipaux est en bonne voie, à commencer par la police, puis les pompiers, et le reste à l’avenant. Comment le sait-on ? Il ne s’agit bien entendu que de rumeurs infondées, d’ignobles et scandaleuses allégations. Les personnes trop bien informées qui les propagent ne sont pas assez inconscientes pour dire leur nom publiquement, de crainte de représailles. Cela seul montre à quel point l’atmosphère dans la couronne nord est foncièrement malsaine. 

Tout finit toujours par se savoir, surtout dans un petit pays comme le Québec, et dans des municipalités qui s’enorgueillissent de leurs cent mille habitants et de leur microscopique salle municipale. Il y a des informations qu’on aurait aimé lire dans le bulletin municipal et dans les hebdos locaux avant que dans la presse nationale, dont on aurait voulu entendre parler lors des retransmissions des séances publiques du conseil municipal plutôt que dans des émissions d’affaires publiques – oui, d’affaires

Ah mais voilà, nos “élus” – car ils prétendent à ce titre (rappelons qu’un gros deux tiers du tiers des votes exprimés, c’est peu en termes de légitimité) – ne voient absolument pas l’intérêt de filmer et de mettre en ligne les séances du conseil municipal. Ni d’ailleurs d’informer la populace. Regarder ailleurs, on sait ce qu’il faut faire, ne vous mêlez surtout pas de ce qui vous regarde. 

Bien. 

Donc, le mystère de la fusion froide nous sera révélé quand nous serons mis devant le fait accompli. On commence par la base, et quand cette ville siamoisée n’aura plus qu’un corps et deux têtes, on fera un “un pour deux” et le poulain sur lequel se seront entendus les deux sortants sera “élu”, par les abstentionnistes sans doute, et avec la bénédiction de quelque potentat local qui se moque bien de qui sera à la mairie pourvu que les façons de faire des affaires restent inchangées. 

Comme Monsieur le Maire, qui était de Terrebonne humeur (il avait fêté la veille son anniversaire [bon anniversaire, Monsieur le Maire], ce qui fait du 11 septembre une date mémorable), l’a rétorqué à une citoyenne qui osait impudemment poser des questions, la population « est bien difficile à satisfaire ». Elle voudrait être informée, elle aimerait bien être consultée sur un changement majeur qui l’affectera, bref elle aurait aimé avoir son mot à dire. Comme lors d’un référendum, par exemple. Mais on ne peut pas vraiment attendre cela de la part de gens qui trouvent que « les élections, ça coûte cher et c’est inutile ». 

C’est que, justement, les liens sont déjà si étroits entre les deux administrations municipales, et avec les gens qui comptent que, dans les faits, la fusion est presque déjà faite, à un certain niveau du moins. Il est impossible d’en dire davantage sans verser dans les allégations, qui sont devenues le sport national de ces gens qui n’ont rien de mieux à faire que de s’informer, même à TVA. Ou à la SRC. Ou dans la presse locale et nationale. 

Comme le regrettait le Maire de Terrebonne, tout le monde ne peut pas, comme le maire de Québec, faire voter des lois spéciales pour s’entendre avec Péladeau. Il faut être plus discret, quand on est plus petit. 

Mais ça n’empêchera pas la destruction en forme de PPP des services à la population et des restes de l’apparence de démocratie. 

Thibaud de La Marnierre,
Renouveau Terrebonne

vendredi 23 septembre 2011

La nouvelle ville

Dans le passé, bien des villes se nommèrent Villeneuve, ou Neuville, ou l’équivalent. Le nom de Carthage même, qui date tout de même de huit siècles avant l’ère commune, signifiait en phénicien « ville neuve » (Qart Hradasht). Et quand on en fit une annexe en Hispanie (Carthagène), on la nomma Carthago Nova, ce qui signifie nouvelle ville neuve.

Quand il s’agit de l’inéluctable ( ?) conurbation, qui n’est pas annoncée mais qui nous pend au nez, entre Terrebonne et Mascouche, la question se pose de savoir quel nom on pourra bien donner à ce monstre interminable et dispersé qui réunira des villes et des villages parsemés un peu partout dans le sud de Lanaudière.

Certes les fusions, concentrations et autres compostages sont à la mode de nos jours. Quand on ne refuse pas de laisser les peuples disposer d’eux-mêmes sous prétexte de fédéralisme ou d’impérialisme, ce sont les entreprises que l’on concentre au point d’en faire des trous noirs dont aucune information ne peut plus s’échapper. Quant on ne veut pas fusionner autoritairement et maladroitement des villes et surtout des populations qui n’avaient rien demandé, et que l’on défusionne à grands frais simplement pour défaire ce qu’on fait les adversaires, ajoutant ainsi une sottise à une autre sans rien corriger, on s’arrange pour “harmoniser” subrepticement les services municipaux, sans jamais consulter les simples citoyens, bien entendu, afin de les mettre devant le fait accompli. Une fois les villes artificiellement transformées en sœurs siamoises, il serait bien inutile de se refuser de faire l’économie d’une tête.

Qu’il y ait des arguments valables en faveur de la fusion des villes, je n’en disconviens pas, d’autant moins qu’ils ne m’ont pas été présentés, puisque l’on méprise très ostensiblement l’opinion publique.

Que des tractations secrètes, et pourtant si peu discrètes, aient lieu entre des maires dont l’un est poursuivi et l’autre traîne plus “d’allégations” qu’une voiture de jeunes mariés n’a de boîtes de conserve, cela n’est pas très représentatif des populations concernées, mais ô combien du fonctionnement de la politique municipale telle qu’on la pratique ici et maintenant, et que n’auraient pas désavoué les potentats d’avant la révolution tranquille.

Donc, que cela vous plaise ou non, les deux villes où s’exercent les mêmes influences seront réunies en un seul cheptel, taillable et corvéable à merci, ce qui simplifiera la tâche des gardiens du troupeau. Peut-être était-ce inéluctable, peut-être les inconvénients seront-ils négligeables face aux avantages, à supposer que ces avantages et ces inconvénients concernent et affectent les mêmes personnes. Nous n’en saurons rien, puisque tout a déjà été décidé entre les gens qui comptent, qui savent compter, et pour lesquels nous ne sommes au fond que des têtes de bétail. Nous eussions apprécié d’être tenus au courant, voire même consultés, mais il appert que nous ne le méritions pas. Et puisque tout est toujours unanime au conseil de ville de Terrebonne, aucun débat n’est jamais nécessaire.

Lors de la dernière réunion publique du conseil municipal, qui réunit une demi-poignée de citoyens sur les cent mille que compte la ville, Monsieur le Maire (qu’il nous soit permis de luis souhaiter, en retard, un bon anniversaire) a très explicitement nié qu’ils soit aucunement question de fusionner les villes, ou quoi que ce soit.

C’est pourtant un secret de polichinelle.

Le télescopage est donc en route et nous en verrons – subirons – sous peu les conséquences. Lequel rentrera le plus profondément dans l’autre, cela reste à déterminer, mais on sait déjà qui est le dindon qui sera farci jusqu’au trognon : le contribuable.

Ainsi donc, nous serons dans quelques temps, selon toute apparence et en dépit des dénis, des Terrebonienmascouchois, ou des Mascouchoiterrebonniens. Mais il faudra bien trouver à ce nouveau poudding chômeur un nom digne de ses ambitions. Il va sans dire qu’on ne consultera pas davantage les citoyens, ou alors pour faire semblant (c’est celui qui compte les votes qui proclame les résultats) et sur les sujets sans importance. Mais rien ne nous empêche, à titre de jeu sans conséquence aucune – c’est à peu près la mesure des libertés que l’on consent à nous laisser – d’imaginer ce que ce nouveau nom pourrait être.

La première chose qui vient à l’esprit, c’est de prendre le nom de l’un des chefs d’entreprise les plus influent de la région, comme cela se fit parfois aux États Unis, qui sont, n’en doutons pas, notre modèle en toute chose. Mais il faudrait pour cela nommer quelqu’un, et deux raisons s’y opposent : premièrement, il faudrait choisir ; ensuite, ce sont des gens qui préfèrent la discrétion et n’apprécieraient pas d’être ainsi mis en lumière, et qui disposent des moyens de dissuasion nécessaires pour plier quiconque à leurs volontés, y compris ceux qui auraient la prétention de gouverner.

Alors, quoi ? Rebaptiser la nouvelle ville en l’honneur de l’un des maires sortants ? Ce serait faire insulte à leur modestie. Ils insisteraient l’un et l’autre pour qu’on n’en fasse rien. 

Sûrement.

Chercher un nom connu de tous, parmi les fondateurs les figures historiques locales ou les familles qui ont laissé un bon souvenir à tout le monde et font partie du paysage ? Oui, mais lequel ? Devrait-on privilégier Terrebonne, qui compte plus de population ? Ce serait s’exposer à ce que Mascouche en conçoive la même haine que Québec envers Montréal, pour les mêmes raisons. Ce serait peu diplomate,
Demander l’avis des populations ? Ce serait instaurer un précédent dangereux, maintenant que les bonnes gens sont habitués à ce que tout se décide et se fasse sans eux. Ils pourraient s’aviser de se mêler de leur propres affaires et se mettre à croire qu’ils vivent en démocratie.

Non, décidément, trouver un nom à ce nouveau mélange ne sera pas si facile, et il y a fort à parier qu’il ne satisfera personne ou presque.

Ensuite, comment sera organisé ce nouveau machin ?

Le divisera-t-on en districts, en arrondissements ? Faudra-t-il élire – et payer – un sous-maire et des sous-conseillers municipaux pour chacun d’entre eux ? Mais cela serait-il bien raisonnable, surtout pour les entrepreneurs qui préfèreraient sans doute avoir moins d’interlocuteurs avec lesquels s’entendre.

Les citoyens devront-ils faire une demi-heure de voiture (aller, et autant au retour) sur des routes défoncées et encombrées pour avoir accès à leurs édiles et assister aux conseils municipaux ? Devront-il faire la queue à la porte d’une salle minuscule expressément prévue pour n’en admettre qu’une poignée ? Pourront-ils compter sur une communication efficace, moderne, rapide et suivie de la nouvelle mairie fusionnée, et seront-ils témoins des dissensions qui surviennent parfois dans les familles recomposées ?

Bien d’autres questions se posent quant à ce que l’avenir, et surtout les décideurs, nous réservent. Nous espérons en savoir un jour le fin mot, mais nous ne nous faisons pas trop d’illusions.

Nous ne le saurons de toute façon que trop tard, une fois mis devant le fait accompli.

Thibaud de La Marnierre
Renouveau Terrebonne

Ce texte a été publié par Le Trait d'Union, le 22 septembre 2011. 
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