dimanche 14 avril 2013

5 à 7 sur la participation citoyenne


« Le 11 avril dernier, à l'initiative du Mouvement du 24 septembre, 5 personnes issues de milieux différents ont été invitées à témoigner de leur expérience à l'égard de la participation citoyenne.

Un citoyen, un maire, une avocate, une journaliste et un documentariste ont tenté de dresser l'état des lieux sur les questions essentielles de la participation citoyenne, de la démocratie directe, des dérapages possibles au sein des conseils municipaux, de l'apport médiatique comme support à l'expression citoyenne »

99%Media a fait la captation de la soirée.

Renouveau Terrebonne était présent à cette soirée très inspirante.

Nous partageons les témoignages que nous avons entendus lors de cette soirée.

Beaucoup de politiciens devraient prendre le temps de les écouter!

La soirée étant divisée en 6 parties, chacune s'enchaînant à la suite de l'autre.


  1. Sébastien Grenier, citoyen. Son témoignage porte sur ses expériences de prises de parole.
  2. François Croteau, maire de l'arrondissement Rosemont/Petite Patrie.
  3. Danielle Bédard, avocate. Son témoignage porte sur les règlements internes des municipalités qui entachent la charte des droits et nuisent à la transparence ainsi que sa lutte, sur la ligne de front, à Sainte-Julienne.
  4. Marie-Éve Maheu, journaliste à Radio-Canada Rive-Sud qui a fait un reportage portant sur des élus qui ont rapporté avoir vécu de l'intimidation.
  5. Michaël Fortin, documentariste, à propos du rôle des médias indépendants en lien avec la participation citoyenne.
  6. Les citoyens interviennent au micro et font part de leurs préoccupations, leurs expériences, et leurs contributions au débat public.


samedi 13 avril 2013

Le saviez-vous, à propos du tarif réduit?


Si un usager paie comptant, il paie le tarif régulier, même en présentant sa carte Opus lui permettant normalement de voyager au tarif réduit. En fait, la notion « tarif réduit » quand on paie comptant n'existe plus... Un autocollant est apparu sur les bus depuis le 1er janvier nous informant de cette décision. Mais peu évident pour l'usager, même celui qui utilise le transport collectif quotidiennement! Je cite : moi-même!

Voici les raisons invoquées pour cette prise de décision :
  • Toutes les sociétés de transport ont aboli le tarif réduit quand c'est payé comptant. (Pourtant, en octobre dernier, j'ai payé 15$ pour faire faire la carte Opus tarif réduit de mon fils... Dépense inutile considérant cette nouvelle tarification et sa faible utilisation du transport collectif.)
  • On veut encourager les usager à se procurer des lisières, au coût de 8$ pour 6 billets
  • On veut décourager le paiement comptant afin d'éviter le vol des boîtes de perception et assurer la sécurité des chauffeurs
  • On veut réduire le risque de fraude par les usagers qui ne paient pas le montant exact

Personnellement, je trouve cet argumentaire faible et je trouve surtout que de cibler les jeunes soit inacceptable.

J'ai appris, cette décision quand mon fils, qui n'avait plus de titres de transport pour le réseau interne a vérifié combien d'argent il devait préparer pour se rendre au terminus où il ajouterait une lisière de 6 billets sur sa carte Opus. J'ai appelé, au service à la clientèle, doutant de ce que mon fils avait trouvé comme information... NON, il avait raison et la préposée, sans grande empathie, a confirmé froidement ce nouveau fait... Pour ajouter à l'insulte, mon fils qui devait se rendre au terminus pour reprendre un autre autobus s'est fait refuser un « transfert », il a donc dû payer le double du montant pour se rendre à sa destination finale.

En informant les membres du conseil de la MRC réunis mardi le 9 avril dernier, j'ai été très surprise de comprendre que les autorités étaient au courant de cette pratique de certains chauffeurs. Ils ont ajouté qu'ils n'arrivaient pas à les faire cesser... Étant utilisatrice régulière, j'ai souvent été témoin de comportements irrespectueux envers nos jeunes, j'ai déjà même fait le 911 pour informer les services d'urgence d'un comportement abusif d'un chauffeur envers un jeune. C'est inacceptable de savoir et de ne rien faire...


En observant la grille tarifaire, en suivant ce lien: http://www.mrclesmoulins.ca/archivage/65/tarifs_transportcollectif_2013.pdfje remarque que les aînés, de 65+ qui ont leur carte OPUS voyagent sans frais dans la zone interne, c'est-à-dire, Terrebonne et Mascouche! Excellente initiative, mais totalement inéquitable! L'autonomie pour nos aînés est, à mon avis, aussi importante que celle de nos jeunes. Le respect aussi!

Finalement, le privilège accordé aux aînés devraient être également accordé aux jeunes!
Ce serait une décision socialement acceptable!

Lors de mon intervention devant le conseil de la MRC j'ai également demandé, quel était le meilleur moyen de faire connaître nos plaintes, j'ai parlé aux chauffeurs, aux employés, utilisé les réseaux sociaux, participé aux consultations, mais sans ressentir qu'on m'entendait! 
Alors, voilà le chemin à prendre, il y en a 2:
  1. Écrire un courriel à info@mrclesmoulins.ca 
  2. Se présenter à une séance du conseil de la MRC Les Moulins et prendre la parole à la période de question.


Usagers mécontents, à vos claviers!

La Maison des Aînés de Terrebonne


Depuis des années, la ville de Terrebonne prépare l’érection d’une maison des aînés, dont l'édifice portera le nom de Cité Généraction 55+. Ce qui est une excellente initiative étant donné le vieillissement de la population, même dans la région qui compte pourtant beaucoup de jeunes familles. Des consultations ont eu lieu, à l’une desquelles j’ai participé, puisque mon âge me qualifiait. Puis un « forum » fut tenu, durant lequel on a fait mine de tenir compte des demandes du public. Je me rappelle distinctement  que les personnes présentes souhaitaient plus de culture, d’animation, de conférences et moins d’activités “pour les vieux”. 

Enfin, une assemblée générale annuelle fut convoquée le 27 mars 2013, où eurent le droit de se présenter toutes les personnes de 55 ans et plus qui résident à Terrebonne. Des documents furent distribués, dont les « Règlement généraux constituant le règlement Nº 1, tel qu’adopté par le Conseil d’Administration le 20 mars 2013 et ratifié en assemblée générale des membres le 27 mars 2013 ». 

Première étrangeté : pour cette seule et unique fois, tout “aîné” est réputé membre, mais ensuite il faudra payer, et on ne sait pas encore combien. Seuls les membres en règle auront le droit de consulter les documents et d’assister à l’AGA. 

Les membres actifs ET les “membres partenaires” (représentants d’organismes ou d’entreprises, et celui de la mairie) peuvent être membres du CA. 
Pour être “membre actif”, il faut : 
avoir 55 ans et plus,
remplir les formulaires, 
payer la cotisation annuelle,
accepter la mission, les objets et les règlements généraux
de la Corporation et s’engager à les respecter,
Être accepté par le conseil… 

Les “membres partenaires” peuvent avoir moins de 55 ans mais doivent respecter toutes les autres conditions. Ce qui n’est pas le cas de la représentante du CSSS, qui ne réside apparemment pas à Terrebonne. 

Le Conseil d’Administration est composé de 4 usagers, un délégué d’une entreprise, un délégué du réseau de la santé OU du secteur culturel OU du secteur communautaire, et le représentant permanent de la ville de Terrebonne. Il se trouve que la représentante du CSSS fait partie de l’administration, non du personnel soignant. Seuls les 4 « membres actifs » du CA peuvent être des usagers. Donc, sur les 7 membres du CA, trois ne doivent pas utiliser les services. 

Deuxième étrangeté, le document polycopié indique par avance le résultat du vote de l’assemblée, qui doit se tenir le soir même. 

On a vite compris comment cela était possible. La présidente de l'assemblée, qui s’efforçait d’utiliser le fameux code Morin, eut beaucoup de mal à en respecter les procédures et moins encore l’esprit. L’assemblée n’était en fait qu’une présentation, et les modifications qui avaient été apportées au projet initial étaient  contestable – et furent contestées. Plusieurs personnes se sont insurgées, et furent impatiemment écoutées, sans aucun effet. Le plus évident des tours de passe-passe fut que, parce que des personnes présentes ont demandé le vote (alors qu’on préfère acclamer que voter) l’on dénombra les 79 personnes qui se sont présentées à la porte, qu’on fit voter les seuls opposants (27) et les trois abstentionnistes, et que l’on postula que toutes les autres personnes, dont beaucoup étaient déjà reparties, approuvaient ce document. Et c’est ainsi qu’il fut ratifié, comme prédit sur la couverture, dans le plus parfait mépris de la démocratie. Même les soviétiques faisaient plus d’effort pour garder les apparences. 

La présentation a été menée tambour battant, dans un certain désordre, et il était malaisé de poser des questions ou de demander des éclaircissements. Monsieur Seguin, qui avait participé à l’élaboration du projet initial, celui-là qui a été adapté aux vœux du conseil d’Administration nommé, a relevé plusieurs points de procédure, qui sont restés sans effet. 

J’ai demandé à madame De Montigny à quoi précisément faisant référence cette mention du document, page 7, article 2.2, Conditions d’admission… e. Être accepté par le conseil.

La réponse, vive et spontanée, fusa ainsi : « Respecter la confidentialité ! » Mais encore ?, demandai-je. Il me fut expliqué que rien de ce qui pourrait se dire au sein du CA ne devait filtrer à l’extérieur, “pour des raisons d’éthique”. J’insistai, pour comprendre, en vain. Serait-ce que “l’éthique”, ainsi comprise, se résume à respecter une sorte d’omertà ?

Tout était écrit d’avance. Les appels à candidatures pour le CA furent si discrets que, comme il est coutumier dans la région, il fut “élu” par acclamation, sans opposition. La part y est faite belle aux représentants d’organismes à but lucratif ou non, à la mairie, mais celle des usagers est congrue. Les règles de procédure sont assez permissives pour permettre à peu près n’importe quoi. L’absence de quorum lors des AGA et sa modicité pour les réunions du CA laisse une très grande liberté aux membres présents. Un certain flou quant aux critères d’éligibilité permet de mettre à peu près qui on veut où on veut, ou à peu près, sans tenir compte de l’âge ni de la résidence – ce qui fut fait, puisque l’administratrice cadre qui représente le CSSS ne se qualifie pas, ce qui contredit les règlements. 

Les objections concernant le terrain choisi – l’ancien garage municipal dont le sol reste contaminé – et le bâtiment – pourquoi tant de place accordée aux pistes de boules et si peu à la culture ? Pourquoi ni sous-sol ni second étage ? – furent écartées, éludées ou ignorées. 

Le rapport financier fut le plus simple, le plus court et le moins détaillé qu’il m’ait été donné de voir. La tradition de transparence se poursuit. 

La nomination du vérificateur est contestée – il est déjà impliqué, et se trouve à la limite du conflit d’intérêt – mais la contestation n’a pas sa place dans la ville de Terrebonne. 

Quand on présente des demandes, la présidente de l'assemblée répond qu’elle prend note des commentaires mais que l’assemblée n’est pas souveraine. Le CA décidera seul de tout. Donc, de la construction, des travaux, des contrats, mais le contenu reste hypothétique. Il y a 130 places de stationnement – Ce qui est bien, mais postule une assez faible fréquentation compte tenu de la population — mais aucune prévue pour des cars ou du transport adapté. Il y aura deux ascenseurs, ce qui est une excellente chose puisque la petite pièce réservée à la bibliothèque, ou du moins à la lecture, est à l’étage. 

Avec les règlements pré-ratifiés fut distribué un sondage sur les activités souhaitées par les membres. L’image que cela donne de la vieillesse est assez déprimante, malgré quelques efforts.

J’ignore encore qui voudra, et surtout qui pourra fréquenter cette Maison des Aînés de Terrebonne, ni ce qui s’y fera. Si quelques informations filtrent, nous les dirons. 

jeudi 4 avril 2013

Le déneigement approximatif

Le déneigement est l’un des plus gros défis, et des plus lourdes charges auxquels soient confrontées les municipalités du Québec, ce pays où l’hiver est froid et trop arrosé.

Certains, comme l’écolo-maire du Plateau Mont-Royal, tombent dans le déni, laisse neiger et comptent sur le réchauffement climatique pour faire fondre tout ça. Sauf que le réchauffement, ici, en hiver, c’est très relatif.

La plupart des autres confient cette tâche à des employés municipaux, souvent trop peu nombreux et sous-équipés, ou à des contracteurs privés dont le choix est laissé à l’appréciation des conseillers, des hauts fonctionnaires, ou du maire.

Ce qui compte, c’est que le travail soit fait à temps et correctement.

Je ne sais pas trop ce qu’il en est partout sur le territoire de Terrebonne, mais j’ai pu constater qu’à La Plaine, ville réduite au statut de secteur, il y a un léger souci.

Il faut dire, aussi, que le tracé des rues est parfois un peu baroque, avec des courbes improbables ou inutiles, et bien entendu pas de trottoirs en dehors des plus grandes artères. La Plaine n’est que modérément amicale pour les piétons.

Lors du déneigement, les tas de chaque côté empiètent sur la chaussée de… un bon mètre cinquante, parfois. Dans les segments rectilignes, les voitures peuvent se croiser en se frôlant, mais dans les courbes, elles arrivent, souvent trop vite, en plein milieu. Heureusement les collisions frontales sont rares, mais quand les courageux usagers des transports en commun reviennent du travail, ils sont forcés de marcher sur le territoire des automobiles, et l’on sait à quel point ces animaux-là sont territoriaux.

Plus inquiétant encore, à la sortie des écoles, qui pullulent par ici, les jeunes élèves rentrent à pied, avec toute l’insouciance de la jeunesse, et ne se tiennent pas à leur place – qui, de toute façon, est sous quelques mètres de neige. Il y a beaucoup d’enfants dans les environs, l’espèce n’est pas menacée, mais ce n’est pas une raison pour ne pas la préserver quand même.

Passons pudiquement sur les attardés ou les obstinés qui persistent à utiliser les services de Postes Canada, dont les clapiers à courrier ne sont pas toujours dégagés, et quand ils le sont, par des contracteurs ne disposant pas du matériel nécessaire pour ce genre de tâche.

On se demande donc s’il serait possible de réviser les attributions de contrats et les cahiers des charges de telle sorte que
- la chaussée soit dégagée davantage, sinon jusqu’au caniveau, moins loin ; même si cela implique de la ramasser davantage et de ne pas seulement la repousser ;
- les boîtes à lettres collectives mieux dégagées et plus souvent, au risque d’en confier le soin à des personnes mieux outillées pour ce faire, comme pour les bornes-fontaines (bouches d’incendie).

Heureusement, le temps doux finira par arriver et transformera toute cette neige en eau ruisselante. Mais sachant comment se font les choses, il ne me semble pas inutile de commencer dès maintenant cette réflexion. Car, si la tendance se maintient, il se peut qu’il neige avant la fin de cette année et que la question se pose de nouveau.