samedi 21 janvier 2012

Analyse de l'exercice humoristique: BYE BYE 2011, BIENVENUE 2012!

Bonne année 2012!
Notre responsable des communications, Monsieur Thibaud de la Marnierre, s'est amusé à analyser le texte de début d'année de Gilles Bornonado, propriétaire et PDG de La Revue. 
Vous remarquerez que cet article, n'a reçu, à ce jour, aucun commentaire sur le site officiel de La Revue!
Gilles Bordonado : L'année 2011 a été mouvementée. Mais que nous réserve 2012? Voilà l'exercice auquel s'est prêté notre journaliste et médium d'un jour Gilles Bordonado. «C'est un exercice humoristique pour s'amuser. On ne taquine que ceux qu'on aime...» plaide le chroniqueur du journal La Revue qui s'attend à recevoir une pluie de bêtises des gens dont il s'amuse et des critiques qui jugeront le texte «trop politique». 
••• - Mais non, voyons, comme le dit si bien le (faux) adage latin, qui bene amat bene taquinat. Les personnes et groupes de personnes ainsi brocardés comprendront donc cette pudique et publique déclaration d’amour pour ce qu’elle est, un trait d’esprit, peut-être un peu “ado” sur les bords.

Gilles Bordonado : Les rumeurs s'intensifient. Douze candidats songent à se présenter à la mairie de Mascouche. À part Michel Gratton qui est toujours le seul à avoir confirmé sa présence, on compte, parmi les 11 aspirants potentiels, Guillaume «C'est mon rêve de devenir maire» Tremblay, Stéphane «Lave plus blanc» Handfield, Serge «C'est mon rêve de devenir maire (bis)» Hamelin, Lise «Je ne suis pas une girouette, j'ai des convictions!» Gagnon, Sylvain «J'essaye d'éviter la chicane» Picard, Denise «Qu'est-ce que je fais dans cette garderie?» Paquette, Luc «C'est mon rêve de devenir maire (... bis)» Thériault, et quelques autres...
••• - À part l’un d’entre eux, dont je sais les motivations, je suis moi aussi surpris par cette ruée vers l’assiette au beurre. Faut-il donc que l’intérêt soit à ce point supérieur aux risques encourus.

Gilles Bordonado : Richard «Je n'en crois pas mes yeux» Marcotte laisse planer le doute. «À 12 candidats, je pourrais gagner avec 12 % du vote», souligne le «quasi» septuagénaire, avec raison. «Surtout que j'ai l'appui de la population», lance-t-il le plus sérieusement du monde...
••• - Je gage que cet éminent personnage pense à la population “utile”, quelle que soit la définition de cette catégorie.

Gilles Bordonado : De son côté, Gilles «Je l'ai dit que je ne me présenterais pas!» Bordonado rerereconfirme qu'il ne sera pas candidat. Quant à Marianne «Sauvons la planète» Girard, elle songe à se présenter pour le Parti Vert... «Ça se fait au municipal, n'est-ce pas?» ajoute la femme d'affaires.
••• - à l’instar de cet écrivain auquel on demandait pourquoi il ne se présentait pas à l’Académie française, le discret mais disert journaliste préfère sans doute “qu’on se demande pourquoi il n’en est pas, plutôt que pourquoi il y est”. C’est faire acte de sagesse et de lucidité que de savoir attendre le moment propice. Et, pour la prochaine fois, ne sous-estimons pas les proverbiales “amicales pressions de son entourage” auxquelles il est impossible de résister. En attendant, bonne chance dans la ponte de ses éditoriaux à ce non-candidat provisoire.

Gilles Bordonado : Peter Smith, un jeune anglophone de 19 ans parfaitement bilingue habitant Mascouche Heights et étudiant à McGill en sciences politiques, songe aussi à se présenter à la mairie en portant la couleur orange du NPD. Il n'aura pas beaucoup de temps à consacrer à sa campagne, but who cares! Riez pas, ça se peut... Il a d'ailleurs donné un coup de fil à la députée Charmaine Borg, une ancienne collègue de classe, pour lui demander conseil.
••• - C’est très estimable d’être fidèle à ses anciens camarades de classe. Encore que l’intérêt du parfait bilinguisme à la mairie de Mascouche ne m’apparaisse pas d’une foudroyante évidence, je serai fidèle à l’une de mes maximes : plus on en sait, mieux c’est. Et puis, au NPD, il ne ferait pas tache. On parle bien des municipales, n’est-ce pas ?

Gilles Bordonado : Quant à Gilles Patenaude, à la tête de sa Coalition au nom imprononçable, il retourne chez lui habillé de sa traditionnelle robe de chambre, lassé de ne pas recevoir d'accusés de réception du ministre des Affaires municipales du Québec. «Personne ne me comprend», dit-il, songeant à lancer une nouvelle pétition pour que le maire Marcotte démissionne.
••• - S’il suffisait d’être ignoré pour être négligeable, et de faire les manchettes pour être considérable, la vie des journalistes et des observateurs serait tellement plus facile. Mais, comme vous le savez mieux que quiconque, la politique éditoriale, c’est encore de la politique. Et oublier de répondre à un courrier, c’est une forme de gestion.

Gilles Bordonado : Au Parti Québécois, Mathieu Traversy et Guillaume Tremblay poussent un grand soupir de soulagement : leur ancien collègue François Legault se présente dans la circonscription de L'Assomption. Ce dernier a une liste de 600 noms de candidats qui désirent porter les couleurs de la CAQ dans Terrebonne et Masson. Débordé, il donne le contrat à la firme ADECCO pour faire la sélection de base des candidats. Il fera la sélection finale...
••• - Oui, ça se bouscule au portillon du CAQADQ. Nous attendrons pour nous faire une opinion plus précise de savoir ce que tous ces gens ont en commun. À part l’ambition.

Gilles Bordonado : Suspense, suspense, on ne sait pas encore si Éric Parent et Valérie Robitaille feront la présélection. Les deux porte-parole de l'ADQ, pardon de la CAQ, sont dans l'antichambre depuis un an...
••• - L’important, dans ces sortes de choses, ce sont les réseaux et les appuis de gens qui comptent.

Gilles Bordonado : Scandale! Un quotidien annonce en exclusivité que 12 fonctionnaires de la Ville de Terrebonne ont volé la Municipalité. En effet, ils ont rapporté chez eux un crayon bleu et un autre noir. Le reportage en page couverture montre l'hôtel de ville et le maire Robitaille en gros plan. Les pages 2 et 3 présentent les 12 fautifs ainsi que les lieux où ont été achetés les crayons. On parle ici de Bureau en Gros, de Fournitures de bureau Denis et de la Librairie Lincourt. Le nouveau coordonnateur aux affaires publiques de la Ville, Joël Goulet, se dit offusqué de la manchette. Il constate qu'il a bien fait de quitter le métier. Et que dire du maire, qui parle de harcèlement et songe à des poursuites.
••• - La mise en demeure semble être un élément indispensable de la gestion municipale dans la couronne nord, c’est ainsi. Quelles que soient les sommes concernées, nous n’irions pas fouiller dans les caleçons que nous leur avons offerts à notre insu (car, n’en déplaise à certains élus, les journalistes, même d’enquête ou d’Enquête, ne sont pas des “fouille-merde”). C’est le principe qui est attaqué, et la décence oubliée. Cela dit vous avez raté l’occasion de faire de la pub à un excellent restaurant de Terrebonne, onéreux mais très bien fréquenté.

Gilles Bordonado : Coup de théâtre : lassé de voir la question des bornes-fontaines le hanter, le conseil municipal de Mascouche innove à nouveau. En effet, il donne un crédit de taxes de 500 $ à tous les contribuables ayant une borne-fontaine sur leur terrain pour la déneiger à l'hiver 2013. Le conseiller municipal Jacques Tremblay hésite à voter la résolution, se demandant si certains citoyens pourraient faire affaire avec un certain entrepreneur pour réaliser certains travaux...
••• - À ce prix-là ? Ce serait une aubaine. Mais ce serait sans doute moins rentable.

Gilles Bordonado : Les élections ayant lieu dans près d'un an, Renouveau Terrebonne envoie un communiqué sur la question des crayons de la Ville. C'est déjà ça de pris. Le chef (c'est quoi encore son nom?) parle de laxisme et d'un manque de transparence.
••• - RT n’envoie que peu de communiqués, qui sont parfois cités par La Revue, et ne se complaît guère dans la futilité. Sans aller jusqu’à invoquer l’adage Qui vole un œuf vole un bœuf (qu’est-ce que nos élus et chers fonctionnaires pourraient bien faire d’un bœuf – encore que…), les membres de RT ne sont pas seuls à souhaiter un peu plus de rigueur éthique dans la gestion municipale et ailleurs. En parler c’est bien, mais la pratiquer ce serait mieux. Quant à celui-dont-on-oublie-le-nom, si c’est une façon de dire qu’il a peu de choses en commun avec tel “kid-Kodak” dont on voit la photo partout dans certaine presse locale, ou avec le flamboyant maire de l’Antique capitale, c’est incontestable. Il est plus discret. Mais ce qu’il a dit ne manque tout de même pas d’intérêt. Cela dit, comme je le notais ci-dessus, c’est très estimable d’être fidèle à ses anciens camarades de classe. Grâces vous en soient rendues.

Gilles Bordonado : Le maire Jean-Marc Robitaille laisse planer le doute sur sa candidature à la mairie. Il hésite à se présenter, songeant au temps qui passe, aux longues soirées de réunions qui l'attendent, au prochain souper spaghetti au profit de Galilée et à une éventuelle nouvelle page couverture... Ça ne peut pas être une question d'âge, car les deux tiers de ses conseillers sont plus vieux que lui. Ces derniers sont en train d'effacer nombre de records du livre des records Guinness pour la longueur de leurs mandats comme conseillers municipaux.
••• - L’usure du pouvoir peut aussi affecter les artères, autant que les rues. Le Maire de droit divin pourra-t-il jouir d’un repos bien mérité en Floride ou en croisière, ou a-t-il l’ambition de mourir à son poste, comme certains de ses illustres prédécesseurs en politique ? Sa décision nous sera sans doute annoncée quand ce qui nous attend, et que vous évoquez ci-dessous, nous sera enfin révélé.

Gilles Bordonado : De leur côté, les deux députées néo-démocrates Manon Perreault et Charmaine Borg continuent de se pincer tous les 15 jours alors que se déposent, par dépôt direct, dans leur compte respectif, leurs payes de députées fédérales. Nous aussi, on se pincerait...
••• - Je me pince déjà. Il faut dire pour leur défense qu’elles ne s’y attendaient pas plus que nous. Et au moins, elles font preuve de bonne volonté.

Un an après l'inauguration de son agrandissement, le Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne manque de place. La situation est si critique que la salle de réunion du Centre local de développement économique des Moulins (CLDEM), située en face du Cégep, est mise à contribution. À noter que la cigarette, comme tout autre produit créant une dépendance, est interdite dans les locaux du CLDEM. Mis sur la piste par le chef de la CAQ, François Legault, Uniatox des Moulins ouvre un bureau au Cégep...
••• - Les révélations cristallines du chef de la CAQADQ sur le véritable rôle des cégeps furent en effet une révélation. Si l’on doit retenir l’une de ses déclarations, celle-là lui survivra et vaut bien la tête dans l’autruche de son partenaire.

Une vague de graffitis frappe la région. Emprisonnés depuis six mois, Oats et Kwun jurent qu'ils n'ont rien à voir dans cette affaire. Leurs parents, absents depuis l'enfance, regardent ailleurs... Deux «jeunes» de 28 et 30 ans, qui n'avaient rien d'autre à faire la nuit, sont soupçonnés d'être responsables de ces méfaits publics décrits par quelques illuminés comme des œuvres d'art...
••• - C’est tout à fait extraordinaire de voir sur quoi se porte la réprobation, l’indignation et la répression, et avec quelle sévérité. Ce l’est tout autant de constater ce sur quoi elles ne se portent pas.

Après avoir fusionné les services d'aqueduc, de traitement des eaux usées, la gestion de la collecte des ordures ménagères et de la collecte sélective, leurs services de police et d'incendies, leurs services de bibliothèques, leurs travaux publics et d'aménagement du territoire, les conseils municipaux de Terrebonne et de Mascouche songent à la fusion... «Ça nous semble une idée innovatrice», lance le maire de Mascouche, dont on souligne les 20 ans de vie politique en lui remettant un marteau d'or, puisque l'autre se fait attendre. Mais ça, c'est une autre histoire. On en parlera peut-être en 2013 ou en 2014 ou en 2015 ou...
••• - Espérons que l’on daignera nous en informer quand ce sera fait. Quoi qu’il en soit, ni vous ni moi n’aurons notre mot à dire, pas plus sans doute que sur le choix du successeur conjoint des deux maires amis. Mais c’est ainsi que se font les choses en ce royaume.

Excusez-la!

••• - Vous êtes tout excusé. Même remercié. Un petit rigodon, avec ça ?

Pour ma part je vous souhaite beaucoup d’autres éditoriaux, et de vous y commettre un peu davantage. Je vous crois assez grand garçon pour avoir des opinions et le courage d’en faire état, si tel est votre bon plaisir. Bonne année de fin du monde, donc, qui verra sans doute la fin de bien des idées reçues.

Thibaud de La Marnierre, RT

1 commentaire:

  1. Gilles Bordonado a remis son texte sur Facebook. J'y ai répondu en mettant le lien vers ma réponse. Beau joueur, il a cliqué sur "J'aime". :-)

    RépondreSupprimer