dimanche 27 janvier 2013

Tout va très bien, Tout va très bien!


Nous avions été alertés en 2010 d’une attitude  complaisante du MAMROT par l’article de Monsieur Jean-Simon Gagné... bien avant la publication de tous les Rapports du Ministère !

Grâce à cette complaisance du ministère des affaires municipales, régions et occupation de territoire,  nous nous retrouvons avec un maire qui se représentera pour un cinquième mandat.

Monsieur Robitaille a préféré  annoncer sa candidature en primeur aux membres de la chambre de commerce et non à la population ! On reconnaît bien ses priorités…  Il a probablement omis de l’annoncer lors du dernier conseil de ville, alors que des citoyens, s’étaient déplacés pour l’observer diriger «sa» ville… lapsus qu’il a déjà fait avec un large sourire, l’automne dernier !

Depuis plus de 10 ans, toutes les décisions sont adoptées à l'unanimité car tous les élus sont du même parti... “Équipe Robitaille” !! Nom qui annonce clairement «ses» couleurs ! En réélisant encore un maire qui est là depuis 1997, croyez-vous vraiment que l’on puisse espérer que les choses vont se passer différemment ?

C'est, d’ailleurs, à cause de ce comportement trop complaisant qu'à Terrebonne, toutes les irrégularités soulevées par ces rapports ont été expliquées comme étant des “erreurs de bonne foi”. 

Nous ne disposons pas de beaucoup de sources d’information strictement impartiales ... Ne comptons  pas sur l'administration en place ni la presse régionale  pour le faire!


Voici donc l’article de Monsieur Jean-Simon Gagné,  publié le 12 novembre 2010.  Il est toujours d’une brûlante actualité.

Le ministère des gros câlins, Jean-Simon Gagné, Le Soleil

(Québec) Plus accommodant et plus compréhensif que le ministère des Affaires municipales du Québec, ça ne se peut pas.

Une vraie soie, je vous dis. Pour reprendre l'expression consacrée, le Ministère montre autant d'empressement à déplaire aux élus municipaux qu'un ermite en montre à rajouter des noms dans son carnet d'adresses.
Le Ministère, c'est le parent gâteau gâteux dont rêvent les enfants turbulents du monde entier.
Quoi, les petits monstres ont plongé le chien du voisin dans la peinture rose? Ils ont cassé les fenêtres de la remise à coups de bâton de baseball? Ils ont mis le feu à la baraque?
Comme un bon papa gâteau, le Ministère répète gentiment qu'il ne faut plus recommencer. Au pire, il fronce les sourcils avec toute la crédibilité d'un Monsieur Patate arborant ses yeux en colère. Puis, il fait un gros câlin à tout le monde, et on n'en parle plus.
Plus accommodant que le ministère des Affaires municipales, ça ne se peut pas. Par exemple, il y a longtemps que tous les maires du Québec savent que l'attribution d'un contrat sans appel d'offres ne prête jamais à conséquence. L'an dernier, quand l'administration Labeaume a utilisé un subterfuge pour octroyer un contrat sans appel d'offres au «consultant» Clotaire Rapaille, le Ministère s'est quasiment excusé d'intervenir. Même quand les choses se révèlent plus sérieuses, le Ministère fait tellement attention aux mots qu'il utilise que ses missives s'apparentent à de la prose romantique.
Avec le Ministère, il n'y a jamais de «corruption» ou de «conflits d'intérêts». On évoque une «possible situation de conflits d'intérêts». Un «potentiel de corruption «. Ou des «liaisons indues».
Pour trouver plus poli que cela, il faut tâter le plancher vernis d'une allée de jeu de quilles. Et encore. Des fois, on se demande ce qu'il faudrait pour que le ministre des Affaires municipales, Laurent Lessard, s'inquiète un peu. La réapparition d'Al Capone? Un contrat signé par Godzilla lui-même?
Même les révélations suggérant qu'un cartel de 14 entreprises se partage les contrats de la Ville de Montréal, en gonflant les factures, n'ont pas eu l'air de l'émouvoir outre mesure. Pas plus que le témoignage d'un sergent de la GRC, qui a décrit, lors d'un procès en Italie, comment des entrepreneurs versent 5 % de commission à la mafia montréalaise. Voulez-vous parier que sans les récentes révélations de Radio-Canada et de TVA, il n'y aurait pas «d'enquête ministérielle « sur les allégations de malversation entourant les maires de Mascouche et de Terrebonne?
On dit qu'il n'existe pas de problèmes que l'absence de solutions ne finisse par résoudre. Pour vous en convaincre, souvenez- vous qu'il y a plus de 10 ans que des enquêtes ont mis à jour un système de trucage des élections municipales dans la grande région de Montréal. Croyez-vous qu'il y ait encore une seule personne que cela empêche de dormir? Ces jours-ci, leministre Lessard place de grands espoirs dans l'adoption de son projet de loi sur l'éthique et la déontologie en matièremunicipale.
Hum. Passons sur le fait que le gouvernement Charest n'est peut-être pas le mieux placé pour donner des leçons d'éthique au monde municipal. On nous assure que les renards qui donnent des leçons de santé et de sécurité au travail aux poules, cela se rencontre plus souvent qu'on ne le croit
Une autre source d'étonnement vient du fait que le ministre entend confier l'application de la future loi à la Commission municipale du Québec. La quoi? Cette semaine, le Journal de Québec révélait que la fameuse Commission n'avait pas pris l'initiative de déclencher une seule enquête sur le monde municipal depuis 22 ans. Tout ça même si la loi actuelle lui en donnait les pouvoirs.
En 2004, l'actuel gouvernement avait même annoncé son abolition imminente! Bref, comme l'a résumé un fonctionnaire des Affaires municipales, «la prochaine fois qu'on va réanimer la Commission municipale, il ne faudrait pas oublier de la prévenir».
Et en attendant, les élus courent surtout le risque de mourir de rire, en songeant qu'on a peut-être trouvé plus accommodant que le ministère des Affaires municipales. Et ça, ce n'est pas peu dire...

 

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