jeudi 4 avril 2013

Le déneigement approximatif

Le déneigement est l’un des plus gros défis, et des plus lourdes charges auxquels soient confrontées les municipalités du Québec, ce pays où l’hiver est froid et trop arrosé.

Certains, comme l’écolo-maire du Plateau Mont-Royal, tombent dans le déni, laisse neiger et comptent sur le réchauffement climatique pour faire fondre tout ça. Sauf que le réchauffement, ici, en hiver, c’est très relatif.

La plupart des autres confient cette tâche à des employés municipaux, souvent trop peu nombreux et sous-équipés, ou à des contracteurs privés dont le choix est laissé à l’appréciation des conseillers, des hauts fonctionnaires, ou du maire.

Ce qui compte, c’est que le travail soit fait à temps et correctement.

Je ne sais pas trop ce qu’il en est partout sur le territoire de Terrebonne, mais j’ai pu constater qu’à La Plaine, ville réduite au statut de secteur, il y a un léger souci.

Il faut dire, aussi, que le tracé des rues est parfois un peu baroque, avec des courbes improbables ou inutiles, et bien entendu pas de trottoirs en dehors des plus grandes artères. La Plaine n’est que modérément amicale pour les piétons.

Lors du déneigement, les tas de chaque côté empiètent sur la chaussée de… un bon mètre cinquante, parfois. Dans les segments rectilignes, les voitures peuvent se croiser en se frôlant, mais dans les courbes, elles arrivent, souvent trop vite, en plein milieu. Heureusement les collisions frontales sont rares, mais quand les courageux usagers des transports en commun reviennent du travail, ils sont forcés de marcher sur le territoire des automobiles, et l’on sait à quel point ces animaux-là sont territoriaux.

Plus inquiétant encore, à la sortie des écoles, qui pullulent par ici, les jeunes élèves rentrent à pied, avec toute l’insouciance de la jeunesse, et ne se tiennent pas à leur place – qui, de toute façon, est sous quelques mètres de neige. Il y a beaucoup d’enfants dans les environs, l’espèce n’est pas menacée, mais ce n’est pas une raison pour ne pas la préserver quand même.

Passons pudiquement sur les attardés ou les obstinés qui persistent à utiliser les services de Postes Canada, dont les clapiers à courrier ne sont pas toujours dégagés, et quand ils le sont, par des contracteurs ne disposant pas du matériel nécessaire pour ce genre de tâche.

On se demande donc s’il serait possible de réviser les attributions de contrats et les cahiers des charges de telle sorte que
- la chaussée soit dégagée davantage, sinon jusqu’au caniveau, moins loin ; même si cela implique de la ramasser davantage et de ne pas seulement la repousser ;
- les boîtes à lettres collectives mieux dégagées et plus souvent, au risque d’en confier le soin à des personnes mieux outillées pour ce faire, comme pour les bornes-fontaines (bouches d’incendie).

Heureusement, le temps doux finira par arriver et transformera toute cette neige en eau ruisselante. Mais sachant comment se font les choses, il ne me semble pas inutile de commencer dès maintenant cette réflexion. Car, si la tendance se maintient, il se peut qu’il neige avant la fin de cette année et que la question se pose de nouveau.

2 commentaires:

  1. Ce billet a été publié dans La Revue en page A-4 de l'édition du 10 avril 2013. Merci à la rédactrice en chef, Véronick Talbot, pour cette initiative.

    RépondreSupprimer
  2. - Malheureusement, sans les photos qui appuient les informations dans le texte.

    RépondreSupprimer